L’écosystème du récif comporte 2 composantes : les constructeurs du récif et ses habitants. La première comporte les madréporaires, mais aussi les coraux de feu, les algues calcaires, certains mollusques et les vers tubicoles.
Quant aux habitants, on trouve les poissons multicolores qui nagent au dessus du récif ou dans ses anfractuosités, les crustacés, les ascidies, les étoiles de mer, les oursins, les mollusques, les gorgones, les éponges et les vers.
Le corail, animal, végétal ou minéral ?
Les coraux récifaux appartenant au groupe madréporaire peuvent aller de quelques centimètres à plusieurs mètres.
Chaque corail comporte une partie dure et morte, recouvert d’une mince couche du tissu vivant qui a sécrété la masse calcaire.
Cette partie vivante est constituée de petites unités en forme de fleur les polypes, capables de se retirer dans des logettes aménagées dans le squelette, les calices.
Les « pétales » de ces « fleurs » animales sont des tentacules munis d’un dispositif urticant servant à paralyser quiconque les effleure.
Un polype corallien se reproduit asexuellement par bourgeonnement. Les polypes « parents » ne se séparent pas des polypes « enfants ». Attachés l’un a l’autre pour la vie et génétiquement identiques ils sont de véritables jumeaux siamois. Ce processus se répétant, il se forme peu à peu une colonie de corail comportant des milliers de polypes, tous reliés entre eux.
La croissance des colonies dépend d’un grand nombre de facteurs : l’espèce, l’éclairement, la température. Une grande colonie comme le corail cornes d’élan peut déposer jusqu’à 100 kg de matière calcaire par mètre carré et par an.
Capter la lumière
Le corail adapte la forme de la colonie à la luminosité afin d’assurer le maximum d’efficacité. Des formes ramifiées ou plissées augmentent la surface qui capte la lumière, donc les vitesses de croissance.
Désavantage : ces formes cassantes sont vulnérables quand la mer devient violente près de la surface.
C’est pourquoi en eau peu profonde où la lumière vient de tous les côtés, certaines espèces massives forment des colonies encroutantes ou hémisphériques.
Plus bas, les madréporaires qui sont adaptés à des conditions de lumière minimales se présentent sous forme de grande plaques minces et horizontales, très fragile, mais sans risque à cette profondeur où les eaux sont calmes.
A partir de quelques dizaines de mètres, la lumière diminuant, les coraux sont de plus en plus clairsemés.
Diversité
La vie récifale est d’une extraordinaire richesse : toutes les espèces fréquentent les récifs, des nudibranches bariolés aux espèces les plus grandes comme les requins, en passant par les éponges, les gorgones, les innombrables variétés de poissons multicolores, les poissons coffres, mérous, murènes, perroquets, diodons et autres langoustes et baracudas.